RECITS

Samedi 15 Septembre 2001
Une journée de parapentiste un peu spéciale

Samedi matin, levé 8h30. Dehors, un brouillard à couper au couteau. Les sites internet de météo sont dans les choux pas un seul indique la même chose.
La grande question est : volera ou volera pas aujourd'hui?
11h02 et toujours ce fichu brouillard, je monte au château d'Orgelet pour prendre les balises au cas où.
La balise du mont Myon indique Sud-Ouest 5 à 13 Km/h relativement constante 1/4 d'heure plus tard.
Téléphone à Stéphane mais pour lui aussi, les conditions sont incertaines.
A midi le brouillard laisse place à un petit soleil caché par de gros barbules bien noirs.
La journée de parapente paraît bien compromise.
12h03'29'', Stéphane part au Mt MYON et Lionel et moi le rejoignons vers 13h43'45''.
Les voiles sont déjà sorties et certains volent en Soaring.
Mais la nature est cruelle et en moins de deux minutes, plus rien. Tout le monde se pose au décollage sans problème. Lionel et moi déplions nos machines et 30 minutes plus tard, les gros barbules paraissent plus sages.
Il est maintenant environ 15h00'12'' et je décolle au début d'une brise mais difficile de monter en soaring. Je trace ma route devant et trouve un bon et joli thermique qui me propulse 100m plus haut et là,
un barbule fait le reste avec du +4 voir +6m/s sans souci. 730m plus haut la vue est incroyable mais le problème reste entier. Le nuage aspire encore et je suis loin du bord pour dégager. Sous la Syrius, je prépare les oreilles et redescend lentement dans du 0.5 voir 1m/s.
200m au dessus du déco, je relâche les oreilles et continue à descendre
Lionel est maintenant au dessus et j'ai du male à remonter. Soit, 10' plus tard, toujours devant le déco, un petit thermique puis un barbule et me voilà reparti pour le même film et une fois encore, le nuage aspire très fort.
Et allons-y pour les oreilles. Et même avec les oreilles, le nuage m'aspire comme un brin de paille. Oreille plus accélérateur et je descend doucement. Les bras tétanisés par l'effort, le froid, il faut pourtant tenir, tenir pour ne pas remonter. Le bord du nuage est trop loin pour tenter une sortie de secours...
Cette fois je vais me poser épuisé mais heureux d'avoir tiré une grande leçon : Monter sur le bord du nuage pour être prêt à dégager et une règle très importante à respecter. Cette fois c'est passé, les nuages étaient cool, la prochaine fois, je respecterais cette règle. C'est sûr.

Une bonne heure de sensations très fortes, un temps comme une fois par an et des conditions sans turbulence. Donc, une très bonne journée gravée à jamais dans ma petite tête de TITI une seule envie, recommencer.
FRED
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